Notre “petite” Laurène est arrivée neuf mois jour pour jour après sa conception, le 13 mai. Elle est déjà immense du haut de ses 54cm et de ses 4,560kg!
Jeudi dernier, veille du terme, mon mari voulait que nous laissions Arthur (le grand-frère, 20 mois) chez ses grands-parents. J’ai quand même insisté pour le récupérer chez la nounou et profiter des derniers instants d’exclusivité. A 18h mes beaux-parents l’ont récupéré et j’ai commencé à avoir des contractions.
La naissance était prévue à la maison et dès le début j’ai senti la différence avec mon premier: pas besoin de réfléchir à quand partir, si ce ne sera pas trop tôt ou trop tard, si on a bien toutes les affaires, etc. Je prends une douche tranquillement et je me plonge dans la naissance.
Je me laisse porter par les contractions. J’adore cette sensation, je suis complètement détendue, je sens monter la vague que j’accompagne d’une longue inspiration, et elle redescend doucement annonçant un délicieux moment de détente juste après. Je me laisse bercer, je m’endors entre les contractions.
Je fais un tour dans la piscine pour varier un peu les plaisirs mais je sens vite que les contractions ralentissent et sont moins intenses. Je ressors rapidement.
Je suis quand même bien fatiguée (la nuit précédente Arthur n’a pas dormi… et pour celles qui ont suivi un peu mes posts depuis une vingtaine de mois Arthur n’a jamais été un gros dormeur 😅). A 19h je m’allonge un peu mais sans vraiment récupérer. Cela dit, je m’assoupis parfois et je sens que mon corps gère vraiment tout seul les contractions. A peine une vague arrive que mes poumons se gonflent sans y penser au bon moment avec à chaque fois la bonne quantité d’air pour accompagner la contraction jusqu’au bout.
Vers 20h il va chercher des burgers sur la place du village. Tous sont étonnés que je sois seule en travail à la maison et prête à manger un burger. 😂 mais j’apprécie ce repas qui me redonne un peu d’énergie et me réveille !
On repart dans les contractions, mon mari m’aide. Elles sont un peu plus rapprochées, un peu plus longues, un peu plus fortes, mais j’apprécie toujours autant le moment. On met un peu de musique, les balancements m’aident beaucoup. On alterne les positions toutes les trente minutes environ pour ne pas se lasser, on bouge, je bois beaucoup. On continue comme ça pendant un long moment. Je vais faire un tour dans la piscine mais ressors assez rapidement aussi. Vers 1h30 je suis vraiment très fatiguée, je vais dormir. C’est très appréciable. Une bonne demi-heure de quiétude, avant d’être réveillée par quatre – cinq contractions qui s’enchaînent très vite. Elles sont longues, puissantes, et ne me laissent pas trop de répit.
Je réveille mon mari, vais immédiatement dans la piscine et lui dis d’appeler notre sage-femme. Je suis en complète désespérance. Pour Arthur, cela avait durer une fraction de seconde, là je me demande ce que je fais là, pourquoi c’est si long, j’en ai marre, je veux que ça se termine. Je perds mes repères, j’ai du mal à poser ma respiration. Mon mari m’incite à vocaliser et c’est vrai que ça m’aide beaucoup. Je sens que les vibrations m’apaisent et qu’elles aident à diriger le bébé vers le bas. Notre sage-femme arrive une demi-heure plus tard. Elle me propose de sortir de la piscine. Mon mari est aux petits soins, il me propose un peignoir chaud, des bisous, je ne suis pas du tout réceptive, je l’envoie balader plusieurs fois.
Claire me propose un peu de ballon et ça m’aide pas mal. Mais rapidement tout s’intensifie. Elle me propose de me mettre à quatre pattes sur notre lit en appui sur le ballon. Je sens que la tête descend. Le cercle de feu arrive et dure… une poussée supplémentaire et Laurène est née. Je la prends dans mes bras, elle est toute chaude, toute molle. Je suis tellement heureuse. Je m’allonge avec elle. Il est 3h43.
Il me reste la délivrance. Je ne souhaitais pas d´ocytocines de synthèse et finalement j’accepte, je suis tellement fatiguée. (Je regrette un peu de l’avoir prise mais tant pis). La délivrance est très rapide. Claire nous laisse profiter quelques heures. Elle vérifie que tout va bien pour Laurène et pour moi. Tout est ok, zéro déchirure, Laurène est bien éveillée.
Ce fut vraiment un moment magique. De mes deux enfants je retiens qu’il faut finalement être reposée et être dans un cocon pour que tout roule. J’ai déjà hâte de revivre une naissance et toute cette puissance.
Arthur est super content d’avoir une petite sœur et lui fait plein de bisous. 🥰🥰
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