Petit rappel :

La phase de désespérance ou phase de transition annonce la naissance. C’est une étape de l’accouchement particulièrement intense qui est vécue par beaucoup de femmes à la fin du travail, juste avant l’expulsion. Elle peut durer 1/2 heure comme quelques minutes seulement. Certaines femmes ne la ressentent pas. Mais les femmes qui traversent cette phase racontent qu’elles se sont senties soudain envahie de peur ou de doutes. A quoi ça ressemble ? Réponse : “Je n’y arriverais jamais”, “je vais mourir”, “je veux rentrer chez moi”, “continuez sans moi”, “endormez-moi et faites sortir ce bébé”, “donnez-moi la périiiiii”, “mamaaaaaan” ou encore une bonne série libératrice de gros mots…

Les sages femmes qui sont habituées aux accouchements physiologiques connaissent bien cette phase. Et elles savent que la détresse ressentie par la maman ne nécessite pas la pose d’une péridurale, même si elle est demandée avec beaucoup de conviction ! Ce dont la femme a le plus besoin à ce moment là, c’est de soutien et de réconfort. Une parole bienveillante suffit parfois à permettre à la maman de passer ce cap difficile. Les mots qui aident : “ton bébé approche”, “tu t’en sors super bien”, “tu as fait le plus dur, la naissance est proche”, “tout va bien, tu vas y arriver”.

Comment ça marche ?

Physiologiquement, la phase de désespérance ou phase de la Grande Peur est liée à une décharge importante d’adrénaline dans le corps de la maman. Elle se retrouve alors submergée par la peur. Mais cette décharge est utile car elle permet à la femme de “revenir ici et maintenant” et de lui donner toute la force nécessaire pour faire naître son bébé. C’est un peu comme si le corps accélérait le processus de “raz le bol final” et poussait la femme à vouloir que l’accouchement se termine à tout prix.

Cette phase se clôture par la poussée réflexe. La femme dépasse ses peurs et met toute son énergie dans la naissance de son bébé. La sensation de sortie du bébé, même si elle est très intense, est vécue comme un grand soulagement. Rassurez-vous donc, cette phase et absolument normale. Et briefez bien vos accompagnants en leur disant que dans ce moment précis, vous aurez besoin de leur soutien et de leurs mots/gestes rassurants.

Pour connaître tous les conseils pour traverser la phase de désespérance sans craquer pour la péri, c’est par ici : La phase de désespérance : comment la traverser