Il est 1h30 du matin quand je prends la décision d’aller à la maternité. J’ai des contractions rapprochées et douloureuses mais “ça va je gère” et je ne suis pas vraiment certaine que c’est bien “ça” une contraction. On s’inquiète surtout pour notre bébé car je le sens moins bouger.
Une fois la bas : col effacé mais qu’a 1 cm. D’après le monitoring mes contractions ne sont pas régulières (bizarre parce que j’ai mal toutes les 5 min). C , la sage femme me demande mon projet de naissance. Je lui dis “j’aimerais accoucher sans péridurale mais si ça dur encore longtemps je ne suis pas sûre d’y arriver”.
Accoucher sans péridurale était mon souhait, mais est ce que j’y croyais vraiment ? Me suis-je assez préparé ? Je n’etais pas certaine d’y arriver. C. me propose de marcher 1h et de voir où ça en est. Nous avons fait le tour de la ville. J’avais l’impression que les contractions étaient plus douloureuses sans trop croire que c’était le jour j. Une heure après rien avait bougé. Habitant à 10min à pied de la maternité, les sages femmes nous ont laissé rentrer en me disant de prendre un bain.
A la maison après le bain les contractions deviennent de plus en plus douloureuses et intenses. J’essaye de dormir tant bien que mal entre deux contractions car je meurs de fatigue. Je respire, me suspend à mes escaliers, j’essaye de me détendre à l’aide du ballon, je transpire et n’arrive plus à rester debout lors des contractions. Il est 6h. Je réveille mon conjoint qui n’y croit pas trop. Après tout la sage femme nous a dit que ça pouvait être aujourd’hui comme demain mais pas tout de suite !
Il est 6h20 je vais encore pour la énième fois aux toilettes. Le bouchon muqueux est sorti, j’ai du sang je m’inquiète ( Je l’imaginais pas comme ça ) Je booste mon conjoint pour y aller. J’ai du mal à descendre mes escaliers et atteindre la voiture. A peine assise je perds les eaux.
6h30 on arrive à la maternité. Je n’attends personne pour monter en salle des naissances, mon instinct animal reprend le dessus. Dans les couloirs je me cramponne aux barrières en attendant les sages femmes. Le temps me parrait long. C’est toujours C. la sage femme et L. l’étudiante sage femme qui viennent s’occuper de moi. C. m’osculte est je vois son regard changer. Elle me dit que je suis complètement dilatée et que je suis entrain de super bien gérer les contractions. Elle me dit que je vais accoucher comme je le souhaite. Elle part en courant chercher du matériel et A. l’ aide soignante.
La peur m’envahit. Ça y est. Je me dis et je dis à mon conjoint que je ne vais pas y arriver. Je panique mais mon homme me remet les pieds sur terre. L. et C. me demande comment je veux me mettre pour pousser. Instinctivement je me retourne pour m’appuyer sur le dossier du lit et soulager mon dos. Une fois en place je pousse. Encore une fois le temps s’allonge mais mon co-équipier me dit que c’était rapide. Je pousse plusieurs fois. Mais j’ai l’impression que ça n’avance pas.
Ma grande peur est que mon bébé soit en souffrance. Je crie, je demande s’il va bien, je crie pour faire passer la douleur. On m’encourage. Mon homme me tient la main et m’aide à souffler. La douce voix d’A, juste à ma droite me motive encore et encore. Puis nous l’entendons.
Nous sommes le 17 et il est 7h07 notre fils est né : il est là. Je vois les larmes de son papa. Je suis tellement heureuse de le tenir enfin dans mes bras. Fière d’avoir réussi.
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