Votre terme est bientôt et vous avez décidé d’accoucher sans péri. Vous êtes saturée d’information et sûrement un peu anxieuse. Alors, si vous ne deviez retenir que l’essentiel : voici les 5 conseils indispensables pour le jour de l’accouchement.
Restez mobile
Bougez, bougez, bougez ! C’est la clé d’un accouchement physio réussi. Remuez le bassin, accompagnez les contractions en vous balançant sur le ballon, en utilisant les suspensions, en vous berçant, en dansant même. Plus vous bougez, plus bébé descend. Si vous restez statique ou si vous êtes bloquée sur un lit avec un monito, vous allez craquer pour la péri en 2 minutes… Alors choisissez des positions verticales. Parce que ce sont les positions les plus physiologiques. Et contrairement aux croyances, optez pour le chasse neige avec vos jambes, ça ouvre grand le bassin 😉
C’est de la douleur mais ce n’est pas de la souffrance
C’est une nuance qui a toute son importance. Souvent on a davantage peur de la souffrance que de la douleur. Souffrir c’est subir. Souffrir pendant un accouchement, c’est rester coincée, allongée, être contrariée dans toutes ses demandes, ne pas comprendre ce qui se passe, se sentir en danger ou trop observée. Dans ces conditions là, plus vous résistez, plus vous avez mal !
Alors que si vous accueillez la douleur d’une contraction comme une indication précieuse. Vous pourrez ouvrir grand là où ça fait mal. Vous trouverez naturellement la position qui vous soulage. Et l’engagement de votre bébé sera grandement facilité. La douleur est une amie. Elle va vous guider tout au long du travail. Si vous restez à l’écoute, vous avez toutes les clés pour faire naître votre bébé.
Bouche molle, col mou
En un mot : relâchez-tout ! Pour accompagner le processus physiologique de la naissance il faut lâcher prise et s’ouvrir grand. En pensant à ce petit mantra, vous allez naturellement détendre votre bouche et vos mâchoires. Par conséquent, votre corps va se détendre aussi. Cela va vous aider à visualiser votre col de l’utérus qui s’ouvre et qui laisse passer votre bébé. Plus vous vous crispez, plus c’est douloureux et plus vous bloquez le processus de la naissance.
Alors essayez de vous détendre au maximum. Après une contraction, desserrez les poings, les orteils, les fesses, les épaules, les mâchoires, les lèvres. Et accompagnez toute cette détente par le souffle. Un souffle long et profond. Pour vous donner une image : il faut souffler comme si vous aviez une bougie devant vous mais que vous ne vouliez pas éteindre la flamme.
Une contraction à la fois
C’est le conseil qui va vous permettre de tenir jusqu’au bout ! Une contraction est comme une vague. Elle a un début, un pic d’intensité et une fin. Quand elle s’arrête, vous ne ressentez plus aucune douleur. Tout est normal et paisible. Puis une nouvelle vague arrive. Cette vague dure environ 60 secondes (ça peut aller jusqu’à 90 secondes à la fin du travail). Donc, au pire, vous avez mal pendant 60 secondes. Puis vous pouvez accueillir une pause jusqu’à la prochaine.
Si vous vous concentrez là dessus. Vous allez pouvoir traverser tout votre accouchement jusqu’à la naissance sans trop de difficulté. Les pauses entre deux contractions sont suffisantes. Vous aurez le temps de récupérer. En plus, pendant l’accouchement, la notion du temps disparait totalement. Du coup, vous aurez probablement l’impression que la pause a été longue quand elle n’aura duré que quelques minutes seulement.
Et à la fin du travail, quand les contractions s’enchaînent à un rythme un peu plus soutenu, maintenez le cap. Une contraction à la fois. Je n’anticipe pas la prochaine pendant la pause. Je profite de la pause pour recharger les batteries, dormir (oui, ça arrive !!), souffler, embrasser le papa, rire ou même chantonner.
Quand vous n’en pouvez plus, c’est que votre bébé est bientôt dans vos bras
Chaque contraction vous rapproche de votre bébé. Et à la fin du travail, de nombreuses femmes traversent ce qu’on appelle la phase de désespérance. Ce grand moment de désespoir est provoqué par une décharge d’adrénaline dans le corps de la mère qui aide à provoquer la mise au monde du bébé. La femme qui accouche peut alors avoir un comportement bizarre. Elle se met à dire qu’elle n’y arrivera jamais, elle a soudain peur de mourir, elle peut pleurer ou avoir envie de quitter la salle et rentrer chez elle, supplier l’équipe de l’anesthésier et de faire sortir le bébé… C’est le moment le plus impressionnant de l’accouchement. Le moment de la Grande Peur (logique, vue la dose d’adrénaline sécrétée). Le moment où la majorité des femmes demandent la péri. Mais quel dommage… parce que juste après cette phase, il y a la naissance !
Si la femme connait cette phase et en a entendu parlé, si son conjoint aussi et si l’équipe des sages femmes sait comment accompagner une maman qui traverse cette tempête… c’est le jackpot ! Car une fois la phase de désespérance passée, les poussées réflexes arrivent et le bébé peut venir au monde. Alors pensez bien à briefer votre accompagnant et à précisez dans votre projet de naissance que vous avez besoin d’être soutenue et accompagnée pendant ce cap difficile. Et vous serez si fière d’y être arrivée !
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