Pourquoi accoucher sans péridurale ? C’est vrai après tout… Est-ce utile de souffrir alors qu’on peut être soulagée ? Est-ce que je prends un risque pour moi ou mon bébé ? Pourquoi ne pas choisir la norme ou la facilité ? Autant de questions qu’une femme enceinte est en droit de se poser. Alors laissons la parole aux femmes ayant déjà accouché sans péri et regardons pourquoi elles sont convaincues que c’est le meilleur choix qu’elles aient fait ! Découvrez les 8 arguments qui donnent envie d’accoucher sans péridurale.

Elles affirment avec leur cœur : “Pour rien au monde je voudrais anesthésier ce moment aussi fort et aussi beau que la naissance de mon bébé” ou encoreJe veux vivre à 100% ces quelques heures si uniques dans la vie d’une femme”.

Sans péri, je suis actrice de mon accouchement

C’est difficilement concevable de vivre un moment aussi intense et unique de manière complètement passive, les quatre fers en l’air. Ça serait comme se prendre un shoot de Valium le jour de votre mariage. Quel dommage 😉 ! Ok il y a la douleur, mais on peut la voir différemment. On peut l’accepter comme un cocktail de sensations extrêmement intenses. On peut se dire que c’est de la douleur mais que ce n’est pas de la souffrance. On peut l’accueillir, l’accompagner, l’écouter. On peut la laisser nous montrer le chemin. Parce que sans péri, on a beau se dire qu’on “subit” cette douleur, on en ressortira toujours grandie, puissante, fière. Alors que c’est toujours infantilisant et plutôt humiliant que “d’assister à son propre accouchement” avec tout le protocole médical sans rien dire.

Sans péri, je vis l’accouchement et la naissance AVEC mon bébé

Prendre la péri pour confort, c’est un peu comme abandonner bébé dans la tempête de l’accouchement. Le laisser se débrouiller seul pour trouver la position et le chemin vers la naissance. Votre première mission en tant que maman est d’accompagner votre bébé vers sa venue au monde. Sans péri, vous sentirez parfaitement la position que vous devez prendre pour aider bébé à s’engager dans le bassin et vers la naissance. De plus, quand on accouche physiologiquement, notre corps sécrète tout un tas d’hormones qui profitent à la maman ET au bébé. Ces hormones l’aident à maturer et à venir au monde. Avec la péridurale, les hormones sont stoppées immédiatement. Le corps croit que “c’est un jour parfaitement normal” alors qu’il se passe une révolution à l’intérieur.

Sans péri, je diminue les risques de complications sévères

Contrairement aux idées reçues, la péridurale est un acte médical qui peut entrainer de nombreuses complications. Il s’agit d’une anesthésie qui n’est pas sans risque pour vous et pour votre bébé. Dans un accouchement physiologique, il y a beaucoup moins d’épisio et de déchirures. En effet, quand on est libre de la position pour accoucher, le périnée s’adapte, se distend et permet au bébé de naître sans déchirer dans la grande majorité des cas. Quand on accouche sans péri, on ressent le réflexe d’éjection à la fin. C’est un besoin incontrôlable de pousser (d’où le nom de réflexe – Dr Michel Odent). Quand ce réflexe est là, la poussée est naturelle et spontanée. Elle n’abime généralement rien sur son passage.

Accoucher sans péri permet d’éviter l’instrumentalisation des naissances dans beaucoup de cas. La péri ralentit souvent le travail. Le bébé fatigue souvent car les contractions sont moins efficaces… Et les médecins sont obligés d’intervenir pour accélérer la naissance à l’aide d’instruments (forceps, cuillères, ventouse). Le traumatisme pour le bébé et pour le périnée de la maman est grand.

La brèche péridurale, c’est pas cool ! Dans certains cas (plutôt rares), l’aiguille utilisée pour poser la péridurale perce accidentellement l’espace céphalo-rachidien qui est situé juste derrière l’espace péridural. Cela crée une brèche et donc une fuite de liquide céphalo-rachidien hors de cet espace. Cela engendre de forts maux de tête, très handicapants, peu après l’accouchement.

En accouchant sans péri, vous diminuez la probabilité de recevoir une injection d’ocytocine de synthèse. C’est une hormone chimique imitant l’ocytocine naturelle qui est injectée pour relancer les contractions de l’utérus et aider à la délivrance du placenta. Après un accouchement avec une anesthésie péridurale, cette injection est systématique. Si vous pouvez l’éviter avec un accouchement physio, faites-le ! Cette hormone de synthèse est responsable de la plupart des hémorragies de la délivrance… de nombreuses études scientifiques en parlent.

Et bien sûr, la péridurale augmente le risque de césarienne en relation directe avec les complications citées ci-dessus.

Sans péri, je facilite les suites de couche et l’accueil de mon bébé

Un des gros avantages de l’accouchement physio est de pouvoir accueillir votre bébé en pleine forme et remplie d’amour (et d’hormones) dès ses premières minutes de vie. Les parents sont alors baignés dans une atmosphère particulière où se mêlent bonheur intense et liens puissant. Le bébé se sent en sécurité, reçoit l’amour, la chaleur et la douceur nécessaire. L’attachement et la connexion nécessaires à un bon départ dans la vie sont bien là.

La maman peut se lever très rapidement après la délivrance du placenta, prendre une douche, être mobile et prendre soin de son bébé. L’allaitement, si c’est le souhait de la maman, peut se mettre en place très facilement. En tout cas, la lactation est facilitée par le jeu des hormones et par l’état émotionnel de la mère au moment de la naissance.

Sans péri, je répare le traumatisme d’un accouchement “volé”

Souvent, les mamans décident d’accoucher sans péri car elles gardent un souvenir traumatique d’un ou plusieurs autre(s) accouchements. Elles ne veulent surtout pas revivre ça. Elles finissent par dire stop. Stop à cette médicalisation à l’extrême. Stop à la passivité. Stop aux manœuvres invasives. Stop à la peur et aux protocoles “juste au cas où”. Stop aux tentatives d’accélération du travail. Stop aux interventions médicales quand elles ne sont pas nécessaires et à leurs conséquences souvent désastreuses. Le bébé a besoin de temps pour venir au monde. Et maman et bébé ont besoin de conditions favorables, de douceur et de sécurité.

Un accouchement physiologique nécessite une préparation particulière. Il invite la femme à se renseigner sur la physiologie, sur son corps et sur les sensations qui l’attendent. Il permet aussi d’apprivoiser ses propres peurs, ses doutes, ses limites. Avec un accouchement sans péri la femme reprend confiance en ses capacités de mettre au monde son bébé. Elle et son bébé à venir reviennent au Centre de cet événement formidable. La femme devient actrice, elle va puiser dans ses propres ressources. Elle fait aussi confiance à son bébé dans sa capacité à naître. Elle et le papa forment un duo, solide, ancré. Le personnel médical joue un rôle secondaire. Ils sont là “au cas où” justement.

Toutes ces étapes permettent de réparer les blessures du passé. Après une césarienne, une péri mal supportée, une énorme épisio, un début d’allaitement saboté, la femme reprend le pouvoir de la naissance et se prouve à elle même que si elle s’écoute et si elle se fait confiance, son corps est parfaitement capable d’accoucher !

Sans péri, le papa a vraiment un rôle à jouer

Dans un accouchement physiologique, le papa a un rôle essentiel à jouer. Il est le repère de la femme qui accouche. C’est lui qui garantit la sécurité de sa femme. C’est grâce à sa présence que la future mère va pouvoir se laisser emporter dans la tempête de la naissance. Elle sait qu’il veille, qu’il est là.

Le papa va aussi pouvoir la masser, la rassurer, lui donner à boire. Il sera là pour la ramener sur terre si elle se laisse emporter trop loin à cause de la douleur ou de la peur. Il lui rappellera combien c’est important qu’elle respire profondément, qu’elle fasse des sons graves ou qu’elle balance son bassin. Il sera là pour appuyer fermement sur le bas de son dos afin de soulager la puissance d’une contraction.

Il baignera lui aussi dans l’amour et la magie de cette naissance. Il sera là pour accueillir son bébé et tomber en amour à 3.

Sans péri, j’augmente mes chances de bien lancer l’allaitement

L’ocytocine joue un rôle fabuleux mais c’est aussi cette hormone qui va permettre de lancer efficacement toutes les étapes de la lactation. Quand on accouche sans péri, le corps est baigné dans l’ocytocine et toutes les autres glandes et hormones responsables de la montée de lait vont se mettre en marche naturellement. Alors qu’un accouchement avec la péri ou une césarienne peut être la cause d’un démarrage plus laborieux de l’allaitement.

Sans péri, je vis un passage initiatique

Impossible de parler d’accouchement physio sans y voir une étape essentielle dans la vie d’une femme. Quand il est donné à la femme de vivre pleinement la naissance, elle en ressort transformée. Il se transmet dans l’accouchement une multitude d’informations subtiles sur le bébé à venir. La femme est connectée avec sa puissance, avec toutes les femmes qui ont accouché avant elle, avec le Féminin sacré et avec son bébé. Elle accepte de plonger dans son animalité, dans son côté sauvage. Et simultanément, elle touche du doigt des états divins. Elle est entre deux mondes. Entre la terre et le ciel. Elle est profondément connectée à ses instincts et tout aussi profondément connectée à l’âme de son bébé. On dit souvent que l’accouchement est à la hauteur de la femme qui le vit. Une chose est sûre, la femme qui accouche librement découvre qui elle est réellement.