Chaque accouchement suit son propre tempo avec des pauses et des accélérations. C’est bébé qui donne le rythme de sa propre naissance. Mais quand la science à mis son nez la dedans, elle a décidé de rythmer les accouchements de manière linéaire et prévisible. Les hôpitaux répondent à des protocoles et suivent la dilatation qui doit être progressive et constante à raison de 1cm par heure. Mais la nature est bien plus complexe et les accouchements physiologiques connaissent des pauses et des accélérations naturelles.
C’est important d’en avoir conscience pour ne pas paniquer ou prendre de décision hâtive le jour J.
Les accélérations
La dilatation est loin d’être progressive et linéaire. Vous pouvez très bien passer de 3 cm de dilatation à 10 cm (ce qui est le maximum) en quelques minutes. Certaines mamans peuvent être complètement désespérées de souffrir autant en étant « juste à 4 » alors qu’elles seront en train de pousser seulement 20 minutes plus tard. Parfois le corps reçoit de grosses décharges hormonales qui accélèrent considérablement le travail. Quand le travail est bien lancé et que « la machine est bien huilée », le corps peut aller directement à la naissance. Les choses s’accélèrent souvent parce que ça devient le bon moment de naître !
Les pauses
A l’inverse, la nature peut décider aussi de stopper un travail qui est en cours pendant quelques minutes ou pendant de longues heures. A la fin du travail, cette pause est même une étape nécessaire. Elle permet à la femme de reprendre son souffle. C’est le calme avant la tempête de la naissance. Ces pauses font souvent paniquer les équipes médicales. Un travail qui stagne est souvent signe de complications pour eux. Mais dans les naissances physiologiques, et quand il n’y a pas de signe de souffrance fœtale, les pauses sont accueillies comme des processus normaux de la naissance. Pensez y avec calme et respect quand vous traverserez ces moments suspendus dans le temps.
Important à savoir :
– Si la poche des eaux est intacte, que les contractions s’arrêtent et la dilatation aussi : tout est NORMAL ! C’est ce qui se passe régulièrement pendant ce qu’on appelle le “pré-travail”. Ce sont des épisodes de travail, successifs, pendant quelques heures à quelques jours. Ces épisodes sont entrecoupés par des pauses plus ou moins longues. Cela peut arriver également au milieu d’un épisode de travail plus intense. Si TOUT s’arrête, c’est OK ! Pas besoin de se stresser ou d’intervenir médicalement pour accélérer le travail. Il va reprendre de lui même quand ça sera le bon moment. Pendant ce temps : se reposer au maximum et se faire plaisir (pour booster la production d’ocytocine).
– Si les contractions continuent, toujours plus régulières et intenses, mais que la dilatation stagne : une sage femme doit regarder votre cas de plus près pour comprendre ce qui se passe. Cette situation n’est pas considérée comme une pause naturelle de l’accouchement. Et il faut comprendre pourquoi les contractions deviennent inefficaces sur le col. Bébé peut être coincé ou mal positionné, vous pouvez avoir des tensions internes qui bloquent la descente du bébé, ou d’autres problèmes “mécaniques” que les équipes médicales pourront explorer avec votre concertation. Parfois, se mettre en mouvement et tenter des positions nouvelles peut aider bébé à descendre et permettre aux contractions d’agir à nouveau sur la dilatation du col.
Et vous ? avez-vous vécu de tels changements de rythme ?
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